La loi AGEC, adoptée en février 2020, vise à transformer le modèle de production et de consommation pour réduire les déchets et encourager l’économie circulaire. Elle impose de nouvelles obligations aux entreprises de l’industrie textile pour rendre leurs pratiques plus durables et transparentes, tout en sensibilisant les consommateurs aux enjeux environnementaux liés à la mode..
Depuis le 1er janvier 2023, les entreprises textiles doivent afficher les caractéristiques environnementales de leurs produits. Cette mesure est progressive et dépend du chiffre d’affaires et du volume de production. En 2023, cela concernait les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros et mettant sur le marché plus de 25 000 unités par an. En 2024, le seuil est de 20 millions d’euros et 10 000 unités, et en 2025, de 10 millions d’euros et 10 000 unités.
Les entreprises doivent désormais indiquer plusieurs informations environnementales sur leurs produits :
– Origine des matériaux utilisés.
– Identification et quantité de microplastiques présents.
– Mention des substances chimiques dangereuses contenues dans les produits.
– Proportion de matières recyclées utilisées dans la fabrication des produits.
Pour les grands groupes, ces mesures représentent des défis logistiques et financiers importants, mais pour les artisans, elles peuvent être à la fois une opportunité et un défi. Ces obligations visent à encourager les entreprises à adopter des pratiques de production plus durables et à informer les consommateurs sur l’impact environnemental de leurs achats. La transparence accrue permet aux consommateurs de faire des choix plus éclairés et responsables.
La loi AGEC encourage les pratiques artisanales et les productions locales, ce qui correspond bien aux méthodes de travail des artisans. Ces derniers sont souvent pionniers en matière de durabilité, privilégiant des matériaux recyclés, des techniques de fabrication à faible impact environnemental et des collections en petites séries. La promotion de l’économie circulaire peut donc renforcer leur position sur le marché et attirer une clientèle de plus en plus sensible aux enjeux écologiques.
Dans ce contexte, la loi peut aussi représenter pour eux une opportunité d’innover et de se différencier. En adoptant des pratiques exemplaires en matière de durabilité, ils peuvent renforcer leur marque et fidéliser une clientèle en quête de produits authentiques et responsables. La montée en puissance du consommateur conscient, qui privilégie la qualité à la quantité, est un atout majeur pour ces artisans.
En conclusion, la loi AGEC représente un tournant pour les artisans de la mode en France. Si elle impose des défis importants, elle ouvre également des perspectives de croissance durable et de renforcement de l’économie locale. Pour maximiser ces bénéfices, un soutien adapté et des initiatives de coopération entre artisans et institutions sont essentiels. Ensemble, ils peuvent contribuer à construire une industrie de la mode plus durable et résiliente.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’article complet sur https://www.ecologie.gouv.fr/encadrement-des-allegations-environnementales-et-information-du-consommateur-sur-produits